lundi 6 décembre 2010

Street party à Lausanne




Samedi 4 décembre, en parallèle du rassemblement UDC, un groupe d'environ cent manifestants ont défilé dans la rue pour célébrer la non-venue du parti de Christophe Blocher.

C'est donc dans une ambiance bon enfant et après plusieurs appels à la non-violence que le cortège musical est parti de la place de l’Europe à Lausanne. Sur le chemin, les manifestants ont dansé, lancé des feu d'artifice et allumé des fumigènes, en faisant attention de ne blesser personne pour ne pas gâcher la fête. Fête qui était alimentée par la musique, le vin chaud et la bière que le camion, centre de la manifestation, dispensait. Durant une bonne partie du parcours la police n'était que peu présente, les manifestants les ayant pris de court en changeant de direction aléatoirement. Ce n'est qu'en bas de la rue du Valentin, près de la place de la Riponne, que la police a commencé un mouvement. Une bonne cinquantaine de policiers anti-émeutes on d'abord bloqué le tronçon de route où le cortège pacifiste se trouvait avant de se resserrer sur lui. Après cela des renforts (fourgons de transport de personne, D.A.R.D., etc.) sont arrivé pour finir d'entraver la manifestation festive. Encore une fois les manifestants ont pris la police de court en restant calme et en continuant à danser. La police, toute désorientée, ne savait plus quoi faire face à ces manifestants joyeux, calmes et ne faisant pas attention à eux. Ils ont donc appelé un grand nombre de supérieurs pour décider d'une action. Ne voulant pas renoncer et s'avouer vaincu la police a procédé à des contrôles d'identité et des fouilles sur tous les manifestants un à un. Le motif des dénonciations sera donc "participation à une manifestation non-autorisé". Nous pouvons donc en conclure que la police ne se soucie pas de savoir si la manifestation est violente ou non vu qu'ils n'ont pas renoncé à arrêter celle-ci.

Le soir même nous avons pu lire sur le site du très lu "20 minutes": "Après que quelques bouteilles ait été lancées contre les policiers, le cortège a été stoppé et les manifestants identifiés, a indiqué à l'ATS Jean-Philippe Pittet, porte-parole de la police de Lausanne."

Signalons que M. Pittet a utilisé un mots bien prudent concernant les jets de bouteilles à savoir "quelques", car le nombre de jets ne devait pas aller au-dela de deux. Ce nombre réduit est bien sur dû aux caractères non-violent de la manifestation, des manifestants et des organisateurs. Aussi ces "quelques" bouteilles constituent ici une bien faible raison pour un tel déploiement.

Enfin le même article se fini par: "Aucun dommage n'est déploré, a précisé la police." Ce qui, encore une fois, rend l'intervention policière démesurée et injustifiée.

Donc n'ayez pas peur de nous, manifestants, ni d'eux, policiers, et descendez dans la rue pour crier votre envie de renvoi à l'égare de ce parti fasciste !

Edit: apparemment les UDC n'ont pas saisi le terme "non-violent": "Il faut signaler que les anti-UDC ne se sont pas déplacé à Coinsins, mais ont par contre manifesté leur haine de l’UDC samedi soir dans les rues de Lausanne. Heureusement la police lausannoise a réussi à contenir les manifestants, et à éviter de nouveaux dégâts anarchistes au centre-ville." (Newsletter UDC de décembre). Certains politiques vont donc jusqu'à soutenir des actions policières non justifiées et non justifiables !

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